Gens du Voyage : des représentations à la réalité. Une pleine citoyenneté encore en question.

Conférence

L’ancrage ancien des gens du voyage sur le département du Rhône pose la question de leurs conditions de vie, d’habitat et vient bousculer les idées reçues. Les représentations et stigmatisations, qui se sont construites au fil des siècles autour de ces groupes familiaux, se sont insidieusement répandues, voire banalisées, jusqu’à maintenir une discrimination continue de ces citoyens français restés ainsi “éternel étrangers de l’intérieur”. Ce sont ces processus historiques que cette conférence-débat interrogera dans le but de nous aider à mieux comprendre ce qui est en jeu aujourd’hui dans la manière de penser les réponses à apporter aux gens du voyage en matière d’accueil, d’habitat, de développement économique et social. Nous explorerons ce sujet avec le regard de :

Adèle Sutre: agrégée et docteure en géographie. Ses recherches portent sur les trajectoires migratoires et les dynamiques de mobilité et d’ancrage territorial, notamment concernant les sociétés tsiganes. elle a publié en avril 2021 “Géopolitique des tsiganes – Des façons d’être au monde entre circulations et ancrages”.

Robert Benoni, président de l’ARTAG depuis bientôt 4 ans, il est un voyageur de 35 ans très investi dans l’association et le soutien à sa communauté. Avec une magnifique capacité à faire le lien entre les cultures Voyageurs et Gadjé, il défend son objectif et sa vision avec coeur. Pour lui, il s’agit de travailler le lien entre les Gens du Voyage et les institutions pour répondre aux besoins des Voyageurs en s’ajustant à leur situation : accompagner les Anciens marqués par l’histoire et leur vécu, tissés de relations douloureuses avec les autorités, la médecine… et de manière différente vers l’autonomie. “On parle d’intégration dans la vie sociale et la vie commune, oui, sans oublier nos racines ; donc on doit voir comment ça matche antre les deux. Aujourd’hui en s’appuyant sur les droits et les valeurs, notre aprole peut être entendue”.

Martine Duculty, administratrice et ancienne présidente de l’ARTAG, elle est impliquée dasn l’ARTAG depuis de nombreuses années et défend infatigablement la cause des Voyageurs. Auteure d’un livre de témoignage qui résonne avec le poème de Machado : “Le chemin se fait en marchant”, elle peut aussi bien faire des kilomètres pour agir sur le terrain afin de soutenir une famille en difficulté, résoudre des problèmes concrets auxquels sont confrontés les Gens du Voyage, qu’être porte-parole de l’ARTAG au niveau national.

Perrine Mas: éducatrice spécialisée travaillant au quotidien avec les Gens du Voyage dasn le cadre de l’association Solidarité-Pyrénées. Elle est à l’initiative d’un projet de rencontre avec des Voyageurs dans les Pyrénées-Orientales, mené avec François Poisson, qui lui est parti équipé de ses crayons, de son micro et son appareil photo. Animés par le désir de faire connaître la culture, les valeurs, les identités de ces Voyageurs, et de changer ke regard que la société porte sur eux, ils ont tiré de ces moments passés avec dix familles différentes un livre illustré, composé de témoignages, d’anecdotes, de récits d’expériences, de photographie et de dessins.

Conférence animée par Anne Charmasson-Creus de la Maison des Passgaes

>Archives municipales de Lyon, 1 place des archives, 69002

>Entrée libre 


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